Liste des allergènes chez bébé : comment les introduire ?

En matière de prévention des allergies alimentaires, les recommandations au moment de la diversification alimentaire ont récemment évolué et dans le bon sens. C’est-à-dire que les choses se simplifient et c’est tant mieux : manger doit être et rester avant tout un moment de plaisir ! Il est important de préciser tout de même que les conseils diététiques de cet article (et la liste des allergènes) sont basés sur les recommandations de congrès d’allergologies et qu’ils concernent la population française et non internationale.

L’alimentation est l’une des nombreuses modalités de la prévention des allergies alimentaires mais il existe aussi par exemple : la génétique, la modification du microbiote digestif, l’allaitement, l’âge de la diversification… Lorsque l’on parle d’enfant « à risque » d’atopie ou « atopique », il s’agit d’enfants ayant des antécédents familiaux d’allergies.

Le saviez-vous ?

Si les deux parents présentent des manifestations allergiques, l’enfant a un risque 4 fois plus grand de développer des manifestations allergiques qu’un enfant dont les parents sont sans allergie. Le risque est 2 fois plus élevé si un seul des parents est allergique.

Il y a encore peu de temps, la prévention des allergies reposait sur l’éviction. Il était recommandé de retarder le plus tard possible l’introduction des aliments surtout ceux dits « allergisants ». Désormais, il est préconisé que le contact avec l’allergène ait lieu à un moment optimal, c’est-à-dire durant une « fenêtre de tolérance » qui se situe entre les 4 et 6 mois de votre enfant. Une introduction trop précoce, mais aussi trop tardive, est néfaste à l’acquisition de la tolérance pour l’allergène et facilite le développement de l’allergie. Sachez que les facteurs qui facilitent l’acquisition de la tolérance aux aliments sont un taux satisfaisant de vitamine D (donc n’oubliez pas les vitamines prescrites par le médecin ou le pédiatre !), une exposition orale aux allergènes alimentaires (et non cutanée ou par inhalation) et un « bon microbiote » digestif.

La diversification doit donc être précoce, sans restriction, même pour les aliments « à risque » tout en respectant les habitudes culturelles et familiales. Il est, en effet, essentiel de lui proposer le même éventail de saveurs et d’aliments que durant la grossesse car votre enfant en avait déjà l’habitude. La diversification ne fera que lui rappeler cette délicieuse période !

Donc pour conclure cet article, régalez-vous et introduisez un maximum d’aliments entre 4 et 6 mois (tout en respectant bien évidement la texture, la cuisson, la présence de matières grasses…) !

Il n’y a pas de fréquence purement établie pour l’introduction des allergènes. Ce serait plutôt du bon sens. Je dirais pas plus rapidement que tous les 3 jours. 1 à 2 par semaine peut-être une bonne moyenne !

Liste des allergènes

À titre d’information, voici la liste des allergènes, ils sont 14 allergènes à déclaration obligatoire sur les emballages alimentaires :

Liste des allergènes

Tiffany DEROYER

Diététicienne – Nutritionniste spécialisée en pédiatrie

Source : BIDAT E., BENOIST G. Prévention des allergies alimentaires : la diversification en 2019.
Revue Française d’Allergologie, février 2019.

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