Aujourd’hui, nous allons parler des poissons ! Nutritionnellement, ils font partie de la famille des viandes-poissons-œufs et on peut également y inclure les mollusques et les crustacés. Vous êtes nombreux à nous demander quand les introduire chez bébé, sous quelle forme et en quelle quantité ? Dans cet article, nous répondrons bien évidemment à ces questions, tout en vous donnant les intérêts nutritionnels de ces aliments en précisant également quels poissons sont à privilégier et lesquels faut-il plutôt éviter ! Bonne lecture !
Quand et comment les introduire ? Pour quelles quantités ?
Les produits de la mer sont intéressants à proposer à bébé car ils apportent des protéines et des acides gras insaturés, plus familièrement appeler les bonnes graisses ! Ils sont aussi riches en minéraux comme le sélénium, le fer, le cuivre ou l’iode ainsi qu’en vitamine D.
Il est tout à fait possible d’introduire ce groupe alimentaire dès le début de la diversification alimentaire soit entre 4 et 6 mois révolus. En effet, les poissons, mollusques et crustacés font partis des 14 allergènes à déclaration obligatoire et il est préférable de les introduire pendant cette « fenêtre de tolérance » afin de limiter le risque d’allergie par la suite.
Une consommation de deux poissons par semaine dont un poisson gras est idéale. Les poissons dits « gras » sont ceux riches en oméga 3 comme la sardine, le hareng, le maquereau, la truite ou le saumon. Au contraire, les poissons « maigres » concernent plutôt les poissons « blancs » tels que le cabillaud, le lieu, le merlan, la limande, la sole… Il est conseillé de limiter les poissons dits « prédateurs » chez les jeunes enfants car ils sont plutôt bio-accumulateurs comme la dorade, la raie, le flétan, la lotte, le thon ou le bar. Les poissons d’eau douce comme la brème, la carpe, l’anguille ou le barbeau sont également à limiter pour les mêmes raisons. Il est également préférable d’enlever la peau et l’excédent de gras du poisson, car ce sont à ces endroits que se retrouvent les polluants. Enfin l’espadon, le marlin, la lamproie ou le requin sont à éviter pour risque de haute concentration en méthyl mercure due à la pollution de nos océans.
Concernant les quantités, il est recommandé de donner 10g jusqu’à 1 an de vie, 20g jusqu’à 2 ans, 30 g jusqu’à 3 ans… Cette quantité est à proposer à 1 des 2 repas de votre enfant de préférence le midi ou le soir s’il n’en a pas eu le midi, voire midi et soir en divisant la portion journalière recommandée à chacun des 2 repas !
Que faut-il savoir de plus ?
Saviez-vous que les poissons, mollusques et crustacés représentent un risque accru de contamination dû à un parasite nommé « anisakis » pouvant entraîner une anisakidose ? Pour éviter toute contamination chez les bébés et les jeunes enfants, il est essentiel de bien faire cuire ces aliments à cœur et de ne pas donner de poisson cru, séché ou fumé tel que les sushis aux poissons crus, le saumon fumé, les huîtres ou tout poisson insuffisamment cuit.
Soyez également vigilants avec les arêtes ! Elles sont bien évidemment à enlever par rapport aux risques que cela comporte, sauf pour la sardine ou le maquereau, en conserves, où les arêtes se broient très facilement sous le palais et peuvent donc être laissées. Ces arêtes présentent un intérêt car elles sont effectivement très riches en calcium et en vitamine D !
En conclusion, il est fortement conseillé de varier les sources de poissons afin d’apporter tous les nutriments, minéraux et vitamines dont votre enfant a besoin ! Afin de faire découvrir un panel de saveurs à votre enfant, n’hésitez pas également à varier les modes de cuisson : au four, en papillote, à la poêle, en soupe… Il est tout de même nécessaire d’attendre un peu que bébé grandisse pour lui proposer du poisson pané ! Et comme évoqué juste avant, les poissons en conserve au naturel peuvent tout à fait être consommés…
Les recettes à base de poisson 🧑🍳
Enfin, comme d’habitude, voici quelques recettes à base de poisson :
- quiche ou lasagnes saumon/épinard,
- rillettes de sardine ou de thon à étaler sur un transporteur comme le Pain des Fleurs©,
- pain de poissons,
- muffin d’églefin aux petits légumes,
- soupe de poisson,
- moules persillées,
- curry de crevettes,
- brandade de cabillaud au panais,
- papillote de poisson aux poireaux,
- cassolette de noix de Saint Jacques aux carottes,
- paëlla voire choucroute de la mer !
Bonne dégustation !
Diététicienne – Nutritionniste spécialisée en pédiatrie
Sources
· ANSES. Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans. Juin 2019